Pour profiter d'une SÉANCE DE CINÉMA À L'ANCIENNE comprenant JOURNAUX D'ACTUALITÉ, BANDE-ANNONCE, RÉCLAMES D'ÉPOQUE ET FILM, on vous invitera à sélectionner dans le menu du disque la fonction "SÉANCE COMPLÈTE". Si vous souhaitez visionner directement le film, vous aurez bien sur l'option "film uniquement".

AU PROGRAMME, VOUS TROUVEREZ UNE SEANCE COMPLÈTE AVEC LE PATHÉ JOURNAL DE LA 41ème SEMAINE DE 1957, LA BANDE ANNONCE DU FILM PORTE DES LILAS, LES RÉCLAMES DE 1957, LE FILM LES ESPIONS DE HENRI-GEORGES CLOUZOT EN HAUTE DÉFINITION, MASTER 2K, SUIVI EN BONUS, D'UNE ANAlYSE DU FILM PAR JACQUES TARDI, INTERVIEW RÉALISÉE PAR TF1 STUDIO L'ART GRAPHIQUE D'H.G CLOUZOT.

PATHÉ JOURNAL DE LA 41ème SEMAINE DE 1957 :

7 MILLIARDS À ÉCONOMISER : Étude sur les conséquences des accidents par chute dans le monde du travail qui coûtent chaque année à la Sécurité Sociale quelques 7 milliards de francs. Images tournées dans les usines de Testut à Corbeil et chez IBM.

REFLETS DE L’ACTUALITÉ : centenaire de Longchamp, prix de l’Arc de Triomphe avec la victoire de Orozo.

À bord du sous-marin atomique américain le Sea Wolf, le Président Eisenhower a reçu le baptême des profondeurs.

La première usine française de traitement d’uranium vient d’être inaugurée à l’Écarpière dans le Maine et Loire par Mr François Bénard, Secrétaire d’État chargé de la Recherche Atomique. Formation spontanée d’une île en plein l’Océan atlantique à un quart de mille à peine des Açores.

La Kabylie est une des régions les plus pauvres d’Algérie. Livrée à ses seules ressources, elle ne pourrait assurer que deux mois sur douze, la subsistance de ses habitants. C’est pourquoi un grand nombre de Kabyles quittent leur pays pour aller chercher du travail dans la métropole. Sur les 400.000 algériens environ qui ont émigré en métropole ces dernières années, la moitié sont des ouvriers kabyles. On sait que cet apport de main d’œuvre est nécessaire à la France. Les salaires sont les mêmes pour ces travailleurs algériens que pour leurs camarades métropolitains. Le transfert d’argent de ces ouvriers vers leurs familles en seule Kabylie représente une trentaine de milliards chaque année. Cette transfusion d’argent est indispensable à la vie de la Kabylie, un million six cent mille personnes y bénéficient plus ou moins directement de cet apport. Images tournées sur le marché de Tizi-Ouzou.

Le lancement des fusées à plusieurs étages dans l’inconnu sidéral, un pas de géant pour l’humanité.

Des vedettes en visite au salon de l’Automobile à Paris : Eddie Constantine, Lise Bourdin et Véronique Zuber, partenaires dans Ces dames préfèrent le Mambo, Françoise Fabian vedette des Fanatiques, Louis de Funès et Colette Ricard, interprètes de l’Affaire Blaireau, et aussi Giani Esposito le nouveau Marius des Misérables. Les futurs films sur le Sahara verront le début d’une grosse nouvelle vedette : le 100 tonnes Berlier qui remplacera les caravanes de chameaux. Bonjour Roger Pierre, Jean-Marc Thibault n’est pas loin. Dans le film Il est fou, les deux espiègles sont ouvriers dans une grande usine d’automobile, c’est dire la pertinence de leur jugement sur la fusée d’or, le clou de ce 44ème salon de l’automobile. Dans L’amour est en jeu, nous avons vu Robert Lamoureux et Annie Girardot divorcer, la réconciliation parait en bonne voie sous le signe du cabriolet 403 et de l’embrayage automatique. La production italienne représentée par la Fiat 1100 les a aussi fortement intéressés, à condition de ne pas écraser Darry Cowl.

LA BANDE ANNONCE : PORTE DES LILAS DE RENÉ CLAIR

LES RÉCLAMES 1957 : Glaçon menthe Tour Eiffel "entracte", Isicrem "À vos rangs !", Pivolo "C'est pour vous...", France Films "début", Fyffes "le signe de la vérité", Sous le signe de Paris, Starwax "Les pieds sur terre", Monsavon "Barbara et son colis", France Films "fin".

LE FILM :

synopsis de la production (1957)

Le docteur Malic est un psychiatre qui n'a pas réussi. Il n'a que deux malades dans sa clinique. Une muette et un intoxiqué.

Il se console de ses déboires avec des petits verres de vin blanc qu'il va déguster au bar-tabac d'en face.

Et puis un soir, un coup de téléphone l'appelle au loin. Dans une atmosphère étrange, un homme, qui se dit le Colonel Howard, de l'Institut de guerre psychologique des U. S. A., lui propose une somme énorme pour héberger un agent qui a besoin de disparaître. 

Une seule consigne : quoiqu'il arrive, laisser faire, NE SE MÊLER DE RIEN.

Malic accepte...sans savoir à quoi il s'engage. 

Dès le lendemain, il entre dans un monde de cauchemar. 

Le personnel de sa clinique a disparu, remplacé par de louches agents dont il ne sait rien, pas même le camp auquel ils appartiennent. Le garçon du café-tabac s'est, lui aussi, évaporé et celui qui a pris sa place connaît déjà mystérieusement les habitudes du psychiatre. 

Les alentours de la clinique, comme ceux du café, sont peuplés de fantômes : faux laitier, faux cycliste, faux marchand de marrons, faux joueurs d'ocarina...qui attendent. Quoi ? 

Le docteur Malic, qui perd la tête, essaye de s'évader de ce monde, alerte l'Ambassade des U. S. A., tente de joindre Howard. Mais il se bat contre des murs aveugles et sourds. Personne ne le connait, personne ne connait Howard. 

Au cours d'une nuit pleine de confusion, Alex, l'agent annoncé, se présente. Il n'est pas américain. Malic essaye de le renvoyer, mais Alex ne veut rien entendre. Il se fait conduire en pleine obscurité, dans la chambre où il va vivre, volets clos, le visage masqué par d'énormes lunettes noires et les mains gantées. Les événements se précipent à l'intérieur de la clinique : un des espions qui a tenté de pénétrer dans la chambre d'Alex est assassiné...Malic veut d'abord fuir, mais on lui fait comprendre qu'il n'y a aucune porte de sortie dans le monde de l'espionnage. 

Malic, surprenant une conversation, croit reconnaître le fond du problème : Alex serait Hugo Vogel, un atomiste allemand qui fuit les deux groupes Est et Ouest. 

Bien qu'Howard lui ait spécifié de ne se mêler de rien, Malic brûle désormais d'apporter son concours. Mais c'est une catastrophe...

Cette histoire, issue d'un roman de série noire, évoque l'époque de la guerre froide qui a fourni, et fourni encore, une multitude de sujets d'espionnage au cinéma. Mais la particularité de celui-ci est sans nul doute dans son atmosphère que Jacques Tardi décrit si bien : "Comme tous les films d'espionnage, on aimerait comprendre mais on ne comprend rien. C'est un film entièrement graphique, basé sur des éclairages, des jeux d'acteurs, des situations bizarres qu'on prend plaisir à regarder. L'intrigue laisse la place à une ambiance générale inquiètante, une clinique délabrée, des personnages qui complotent en huit clos dans des pièces aux papiers décollés, aux meubles démodés et aux planchers déglingués, des éléments de décor qui d'emblée sont moches, inacceptables... mais tout ça fait partie de l'univers de Clouzot qui sublime ces éléments par l'image cinématographique" 

Cette œuvre n’était jamais sortie sur support physique Haute Définition malgré l’existence d’un master 2K, c'est chose faite et c'est avec un grand bonheur qu'elle rejoint notre collection La séance. 

Sorti dans notre édition Prestige le 6 mars 2020.