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SOUVENIRS PERDUS - LA SÉANCE

SOUVENIRS PERDUS - LA SÉANCE
Publié le 07-01-2022

Pour profiter d'une SÉANCE DE CINÉMA À L'ANCIENNE comprenant JOURNAUX D'ACTUALITÉ, BANDE-ANNONCE, RÉCLAMES D'ÉPOQUE ET FILM, on vous invitera à sélectionner dans le menu du disque la fonction "SÉANCE COMPLÈTE". Si vous souhaitez visionner directement le film, vous aurez bien sûr l'option "film uniquement".

AU PROGRAMME, VOUS TROUVEREZ UNE SÉANCE COMPLÈTE AVEC LE PATHÉ JOURNAL DE LA 45ème SEMAINE DE 1950, LA BANDE ANNONCE DU FILM PARIS EST TOUJOURS PARIS, LES RÉCLAMES DE 1950, ET LE FILM SOUVENIRS PERDUS, EN HAUTE DÉFINITION.

 

LE PATHÉ JOURNAL DE LA 45ÈME SEMAINE DE 1950 :

  • À Auteuil, 11 chevaux ont pris le départ du prix montgomerie, l’épreuve la plus spectaculaire de la saison d’automne. 

  • 23 pilotes internationaux sont engagés dans le grand prix espagnol.

  • Tommy Farr qui fut champion d'angleterre de poids lourds, est opposé au belge, reconnaissable à la haute taille. 

  • L’apothéose de l’année sainte, la cérémonie de proclamation du dogme de l'Assomption, réuni à Saint-Pierre la plus immense foule qu’ait jamais rassemblé la ville éternelle. 

  • Les danses rituelles du Sahara saluent la venue du général Franco qui vient d’entreprendre une tournée de propagande à travers l'Afrique occidentale espagnole. Vague de sympathie ou mouvement de curiosité. Les satisfactions de ce voyage jointent aux perspectives nouvelles que lui ont ouvertes l’ONU, sont bien faites pour confirmer dans l’esprit de Franco, la foi qu’il a toujours eu en son étoile.

  • A l'observatoire du Puy de Dôme,des géo-physiciens étudient les divers procédés connus pour provoquer des chutes de pluies.

  • La Suède apprend le deuil de Gustave V, le roi qui emportera dans la tombe un bien inestimable, l’amour de son peuple. Son fils, Gustave VI, prend la relève.

  • A bord de cet avion, notre envoyé spécial a survolé le massif du Mont Blanc dès le repérage l’épave “Le Constallation” que l’on recherchait en vain depuis 3 jours. L’avion de la ligne Bombay-Londres avait percuté une paroi glacière à quelques 300 m en dessous du sommet du mont blanc. La voici minuscule et très sombre sur l'immensité des neiges.

  • A Porto Rico, l'émeute qui devait aboutir à l'assassinat du gouverneur Luis Muñoz Marín, a causé la mort de 30 personnes. Ce soulèvement s’inscrit dans le plan d’action du Parti Nationaliste de Porto Rico qui entend réagir par la violence contre la tutelle des États-Unis.

  • La guerre du Vietnam vient de rentrer dans une phase dont l’importance ne peut échapper à personne. Dans la région du sud d’Hanoï, les troupes françaises, qui ont eu des difficultés inouïes, ont pu cependant reconquérir un poste dont l'État témoigne de la violence des combats.

  • En ce 1er novembre, la France se devait de rendre hommage aux morts d’Indochine. Elle a voulu montrer que dans son cœur, il n’y a pas de préférence entre les soldats qui ont donné leur vie, mais que tous sans exception, s'identifient avec celui qui dort sous l’arc de triomphe parce qu'ils ont su, comme lui lorsqu’il l’a fallu, répondre simplement présent.

  • Les élèves officiers de la Marine française s'apprêtent à entreprendre une longue croisière autour du monde, à bord du célèbre croiseur Jeanne d’Arc. “La Jeanne”, ainsi que l’appelle les marins, va révéler les horizons de la mer à ceux qui auront l'honneur, demain, de servir le pavillon français.

 

LES RÉCLAMES

HUSKIS, CINE FRANCE PUBLICITE, EVIAN “le shoot”, ASTRA “divorce”, MONSAVON (version avec Rodolphe), PLISKINE, Paris, Collection LA TOUR DE LONDRES, EMAIL BARIL, GERMAINE, Entracte et Bar.

Bande annonce PARIS SERA TOUJOURS PARIS.

 

LE FILM

Paris, 15ème arrondissement, rue des Morillons. Dans la bâtisse nommée “LES OBJETS TROUVÉS”, on y trouve des objets perdus, oubliés ou abandonnés qui ont, pour la plupart, une histoire. 

Ce film à sketches met en avant 4 objets, qui ont chacun une histoire différente. 


Une histoire sentimentale …

La petite statuette d’Osiris, le dieu d’Egypte, est le seul souvenir que Florence détient de sa belle aventure avec Philippe. 

C’était il y a 10 ans, un 24 décembre. Florence, mannequin richement vêtue et recouverte de bijoux, se fait photographier au Louvres. Philippe rôde, non loin, dans l’espoir de racoler des touristes étrangers pour une boîte de nuit douteuse.  

Et bien entendu, ils se retrouvent… Qu’il est beau, leur amour, dans le souvenir de cette rencontre où chacun d’entre eux trompe l’autre, lui faisant croire qu’il est riche et heureux. 

Quel réveillon du 24 décembre ! Serrés dans la désinvolture de leur mensonges, ils s’amusent puis tombent enfin dans les bras l’un de l’autre. 

A la fin de la nuit, Florence avoue son mensonge, explique qu’elle n’est point riche et que sa robe, ses somptueux bijoux, lui ont été prêtés. Philippe, bouleversé, aimerait envisager un avenir avec Florence, mais il ne le peut. 

Son acte d’hier ajoutant un vol crapuleux à son passé peu reluisant lui interdit tout espoir. 

Afin de ne pas laisser transparaître ses sentiments, il continue à jouer le rôle qu’il s’est donné jusqu’au moment de quitter Florence, la laissant dans un taxi. Celle-ci serre contre son cœur la statuette d’Osiris que Philippe lui a offerte au souper et qui emprisonne à jamais le souvenir de cette nuit fabuleuse.

 

Une histoire loufoque …

Jean-Pierre, invétéré séducteur, ment avec poésie afin d’être aimé pour ce qu’il n’est pas. Il invente tout ce qu’il voudra bien imaginer pour répondre au désir profond de son amie du moment… mais il ne prétend jamais être un bourgeois ! Ah non ! Surtout pas comme son oncle, son homonyme, qui vient d’ailleurs de mourir avec beaucoup de sérieux, comme il avait vécu. 

Mais voilà que les mensonges de Jean-Pierre tournent mal. Suzy, une ancienne conquête provinciale oubliée, débarque à Paris pour tuer l’infidèle. Heureusement, Armand, vieux maître d’hôtel et confident du jeune homme, trouve une ruse audacieuse pour disuader la jeune femme : il lui assure que l’objet de sa rancune vient de mourir.

Aussitôt pris de remords, Suzy se reproche d’avoir voulu tuer son amant mort. Elle se rend sur la tombe de Jean-Pierre lui demander pardon. La voilà qu’elle suit l’enterrement. L’enterrement de l’oncle !

Voyant la jeune femme prostrée sur la tombe en criant son désespoir, la famille reste dans l'incompréhension : le défunt avait-il une maîtresse ? Consternation de la veuve, des proches et ricanement des autres. Consternation également de Jean-Pierre et d’Armand qui se font aussitôt démasqués par Suzy, dont la colère sèche rapidement les larmes. 

Tout s’arrange bien entendu, et Armand ramène Jean-Pierre serrant dans ses bras et sur son cœur Suzy triomphante. Il n’a jamais aimé qu’elle, il le jure.

“- je ne mentirai plus… Seulement, voilà. Écoute, je ne suis pas le compositeur que je t’avais dit, je suis explorateur…”

La couronne de perles, que Suzy avait trouvée dans le taxi qui l’amena à l’enterrement, est lancée par la fenêtre. Elle s’en va finir bêtement sur la chaussée avant d’aller aux objets perdus. 


Une histoire pathétique …

Les journaux du soir ont annoncé en gros titre l’assassinat, dans sa loge au Théâtre Français, d’une artiste connue. Elle avait été la maîtresse de Gérard de Lancery, enfermé comme fou à la requête de sa famille qui convoitait sa fortune. 

Il s’est évadé ce matin-là pour étrangler affreusement la maîtresse qui l’avait trahi. Le notaire de famille qui a aidé à la captation d’héritage, à son tour, subit “la justice”. Le troisième meurtre de la soirée sera celui du médecin qui signa le bulletin d’internement. Après l’avoir étranglé, il se sauve, la police à ses trousses, telle une bête traquée, perdue dans son sanguinaire rêve de justice…

Les sirènes hurlent dans la nuit. La vedette fluviale fouille la berge des phares. Derrière les piliers d’un pont, l'assassin s’amincit. C’est alors que Danielle apparue, une jeune femme qui souhaite fuir les ignobles désirs de ses patrons successifs et la brutalité des hommes en se donnant la mort. Serrant autour de son cou, un misérable col en fourrure, elle se rapproche peu à peu de l’endroit où Gérard se cache. Pour ne pas être repéré par la police, celui-ci l’attrapa en lui bâillonnant la bouche de sa main.

Subjuguée, indifférente, Danielle se laisse entraîner. A son bras, il franchit les barrages de la police. Ces péripéties redonnent à Danielle le goût de la vie. Elle est heureuse de devoir cela à l’homme qu’elle a sauvé. Elle l’amène chez elle pour qu’il passe une nuit reposante. Lorsqu'il se réveille, il est seul. Danielle est allée acheter des provisions pour qu’il puisse reprendre des forces. A la fenêtre, il aperçoit des agents. Affolé, il veut fuir mais la porte est fermée à clé. Cette clé, dans son esprit dément, devient le symbole de la trahison de Danielle, dont il croit qu’elle est allée avertir la police. 

Lorsqu’elle rentre, seule, il l’étrangle lentement avec son col en fourrure et s'enfuit en gardant à la main la pauvre fourrure de son crime. En marchant vers sa nouvelle mission, un autre crime à commettre, il abandonne la fourrure qui reste pitoyablement sur le trottoir… Objet perdu ! 


Une histoire souriante …

Il y a trois Raoul dans cette histoire.

  • Raoul, l’agent qui fait la circulation au carrefour, en face de l’épicerie de la veuve d’un prodige violoniste du théâtre de Mogador.
  • Raoul, le fils de l’épicière. Il n’a malheureusement pas pour cet instrument, les dons de son père. Son violon, toute la journée, grince abominablement et excède les locataires. 
  • Raoul, le chanteur des rues, est un doux bohême sympathique, et malin aussi. 
  • Raoul l’agent est amoureux de Solange, l’épicière. Sous son costume sévère, se cache un cœur en désordre : comment gagner la sympathie de la jolie veuve ? Il s’y emploie de son mieux en prenant la défense de son rejeton à qui il prédit, sans vraiment y croire, une grande carrière !

Madame Solange est conquise mais souhaite néanmoins, avoir un deuxième avis avisé. Catastrophe. Pour que son mensonge ne soit pas dévoilé, le représentant de l’ordre imagine un subterfuge : présenter Raoul, le chanteur des rues, comme un artiste reconnu. Au vu du nombre de visites qu’il a fait au poste de police, celui-ci lui doit d’ailleurs plus d’une faveur ! 

Le grand jour est arrivé. Alors que Solange reçoit le maître dans son humble demeure, celui-ci n’en finit pas de vanter les mérites du petit prodige, comme lui a ordonné l’agent. À la grande surprise de l’agent, il ne s’arrête pas là et propose de lui donner des leçons… Proposition qui fut acceptée sur le champ par Solange et à la grande fureur de l’agent. 

La suite, vous la devinez. Ce que Raoul numéro 1 n’a pas obtenu, Raoul numéro 2, par la seule force de la simplicité et de son rire joyeux, l’obtiendra et règnera sur le cœur de la jolie veuve. 

Un autre heureux dans l’histoire, c’est l’enfant. En même temps que son cœur, les oreilles de Solange se sont ouvertes à la vérité des sons harmonieux du violon. Puisqu’il n’a pas la vocation de son père, il fera de la guitare ! Le violon fut alors offert à l’agent de l’ordre, qui le déposera, dépité, sur la table du commissariat en déclarant : "À mettre avec les objets trouvés !”

 

LE MOT DE L'EDITEUR

Même si ce film avait déjà été sorti en DVD en version simple, nous avons voulu l’éditer en haute définition pour offrir aux cinéphiles un visionnage d’une qualité supérieure. 

Souvenirs perdus s’ajoute à la liste des films réalisés par l’iconique Christian-Jaque, dont nous respectons particulièrement le travail, au sein de notre collection : Fanfan la tulipe, La Chartreuse de Parme, Les Bonnes Causes, Si tous les gars du monde.

Mais celui-ci a une caractéristique singulière : c’est un film à Sketches. Ce genre cinématographique, très en vogue dans les années 50/60, est représentatif de cette époque. 

Les quatres histoires prennent place au cœur de la capitale française, dont la mise en scène met en valeur la beauté éternelle et le prestige de la ville de Paris. Un élément qui nous a séduit lors de la sélection du film. 

La pléiade d’acteurs et la participation de grands artistes tels que Yves Montand et Jacques Prévert, rendent ce film incontournable. 

 

Coin de Mire Cinéma